15.4.06

Lassalle a mangé

Je plaide coupable, mon péché mignon sur ce blog sera toujours d’essayer de trouver des titres « jeux de mot ». C’est sans doute mon coté Almanach Vermot qui ressort. J’assume et j’en garde sous le coude pour les prochains billets d’humeur (pour éviter l’anglicisme « post », trop souvent rencontré).

Si (Jean) Lassalle ne vous dit rien, « googlez » ce nom et vous saurez tout. Cela m’étonnerai bien que vous n’ayez pas entendu parler de ce député en grève de la faim pour éviter la délocalisation d’une usine de sa circonscription. Après 39 jours, son pari (car c’est est un) est gagné. Sur l’excellentissime blog « la lime » j’ai surpris certain propos chagrins se demandant si en ces temps de crise politique, il fallait en rire ou en pleurer.

Ni l’un ni l’autre et en premier lieu, l’on doit respecter ce choix et l’individu.

« Le respect est la première politesse que l’on doit a autrui ».

Catherine Ney dans son éditorial du jour sur Europe 1 a mis le doigt sur le point essentiel de cette affaire : l’engagement. En ces temps confus où trop de personne trahissent ou abdiquent (l’épilogue du CPE en est l’exemple frappant et avant, combien de démissions « nobles » se sont perdues…) le choix de ce député est exemplaire et courageux.

Au final, et malgré que mon titre ne reflète pas ce bilan, il a gagné. Et ce en cristallisant autour de lui, ceux qui ont le pouvoir de changer (durablement ?) les choses, à commencer par Nicolas Sarkosy, toujours aussi (trop) incontournable.

Cependant, ne soyons pas dupes, l’engagement Japonais d’investir localement n’est peut être qu’une diversion (je ne le souhaite pas). La question des délocalisations et du poids de l’industrie Française est toujours aussi sensible (et non résolue) et ne peut être réduite à cet acte de bravoure (39 jours…faites mieux, messieurs les tristes sirs). La question du chantage doit aussi être analysée, est-ce l’arme ultime de pression ? La crise du CPE aurait t’elle capoté plus tôt si des milliers d’étudiants avaient choisi le jeun forcé ? Que vont penser les investisseurs internationaux de ce pays de malheur où de tels coups fourrés sont possibles ?
Bref, plus de nouvelles questions que de vraies réponses...

Enfin, mieux que tout les discours populaires sur le décalage entre l’opinion publique et les décisions des parlementaires, cette affaire termine de démontrer la profondeur de la crise institutionnelle que nous traversons car posons nous cette question : « où allons nous si un député en est réduit à ces extrémités ? »

1 commentaire:

Anonyme a dit…

J'ai appris des choses interessantes grace a vous, et vous m'avez aide a resoudre un probleme, merci.

- Daniel