28.6.08

Pourquoi s'embêter quand d'autres le disent mieux que vous ne pourriez le faire


Je suis désolé d'emprunter aux autres mais quand c'est bien écrit et documenté je ne vais pas m'en priver:

C'est limpide, clair et vrai...

Libéralisme social

Dans un tout autre genre et pour dire que je ne suis pas "sectaire" allez regarder ceci:
Le grand méchant capitalisme

"Je crois en l'humanisme, pas en l'homme..." pour ceux qui veulent en savoir plus, écrivez moi.

5.6.08

Le verre à moitié plein ou à moitié vide ?

A la lecture de plusieurs articles glanés sur des sites spécialisés dans la biologie, sur un site d’information dit « communautaire » et généraliste (Agoravox, pour ne pas le citer) et enfin via les echos.fr, je me demande si nous n’arrivons pas à un vrai tournant de l’activité bio(techno)logique en France ? Mais lequel : celui qui nous rapproche de l’oubli ou celui plus souriant qui conduit vers un nouveau modèle économique ?

On assiste aujourd’hui à un lent mais mesurable déclin de l’emploi pharmaceutique français (jusqu’alors véritable moteur économique national) en particulier en production. La course et les recommandations pour l’usage des médicaments génériques ne sont pas sans dommages collatéraux, surtout au prix de production français des molécules dites « classiques » désormais et pour beaucoup en fin de protection intellectuelle (les 10 ans de durée d’un brevet « pharma » sont paradoxalement très courts)

Dans le même temps, les initiatives privées visant à financer et valoriser (plus et mieux) les trop rares et méritantes biotech françaises commencent timidement à porter des fruits. Ces entreprises, dans leur créneau et avec leur compétences n’ont pas à rougir face à leur concurrentes (mondiales, cela va sans dire) Mais c’est au prix d’efforts énormes et de la patience de leurs dirigeants face à la bureaucratie française, ses législations alambiquées et aussi un certain dédain des industries classiques quand il n’est pas accompagné de craintes infondées et volontairement entretenues (contamination OGM, risques biologiques etc).

Cependant, en parallèle, en semblant ignorer que logiquement un œuf a précédé une poule (et même celle aux œufs d’or), le futur potentiel intellectuel de la biotech française s‘assombri. En effet, la trop connue mais réelle fuite des cerveaux (que je qualifierai personnellement d’intelligence de la survie…) pousse nos jeunes (et bien formés, laissons nous encore ce succès) scientifiques à partir chercher leur rêves et leur avenir ailleurs, trop conscient que la brillante politique de casse de la science française a elle aussi porté ses fruits : paupérisation et précarisation des effectifs, incertitude critique sur les débouchés, le tout sur fond d’une diminution tangible des étudiants à qui on ne peut surtout pas reprocher d’être lucide. L’herbe scientifique est vraiment plus verte ailleurs et quand elle peine à pousser correctement sur notre sol, on la piétine.

Malheureusement ce constat sur les carences est donc là alors que la solution aussi : redynamiser l’enseignement biotechnologique français afin de créer de nouveaux, réels et pérennes ponts entre milieu académique universitaire et recherche privée. La pharmacie pour se relancer à tout à gagner des biotechnologies et notre P.I.B national aussi mais cela passe par un réel soutien à la formation de cadres polyvalents, à la fois experts reconnus mais aussi conscients des opportunité et des exigences de la mondialisation entrepreunariale. Tout cela à l’heure ou en biotech, le monde est un marché. L’université, sans compromissions, se doit d’être pionnière pour ce rebond mais avec des moyens réels, aussi bien privées que publics (elle est bien là la fameuse économie de la connaissance).

Cela passera aussi par un changement nécessaire des mentalités des recruteurs et des politiques qui voient à tort et par ignorance une dichotomie d’intérêts absolue entre recherche fondamentale et recherche appliquée. L’électricité ne fût pas trouvée pour améliorer la bougie ! On parle trop et sans vrais succès de « politique de rupture » , ne faudrait-il pas enfin parler et passer à une de politique de l’audace ?