C'est ici
Merci Monsieur Chamboredon
Blog d'expression personelle d'un malaise silencieux
Je souhaite tout de même me tromper, j’en serai égoïstement le premier heureux.
Les français mettent au plus bas parmi les qualités demandés à un président, le franc parler (35%), le courage (32%), la conviction (25%).
Nous voilà bien ! Je souhaite une fois de plus que les sondages se trompent.
Actuellement demandeur d’emploi, je sais bien que ce genre de titre pourrait me valoir le mépris des intéressés et l’incompréhension des autres. Je m’explique. La crise du CPE a remis au goût du jour un élément clé de la crise actuelle de l’emploi : la formation. Je m’intéresserai en particulier à l’enseignement supérieur et à l’université.
Le Figaro publie ce jour (pdf disponible sur demande) un article qui ne laisse aucun doute sur la casse qu’engendre cette institution et avant cela, la volonté de pousser 80% d’une classe d’âge vers un bac trop élitiste et désormais inadéquat. Le mot professionnalisation n’a jamais été autant à la bouche des réformateurs. A croire que ce mot et son cousin, flexibilité, pourraient seuls redonner du travail à ceux, qui vainement, en cherche. Cependant, ne poussons pas le raisonnement trop loin en jetant l’anathème sur ces filières qu’on qualifie trop vite de « poubelles ». A ce titre je vous encourage à lire l’article de Jean Bertsch sur la filière STAPS (souvent décriée) dans le monde du 10 avril dernier.
[ L'article est désormais payant (rançon du succès ?) en voici ci-dessous le début encore en accès libre (je tiens disponible le PDF complet)
L’université pêche par un cruel manque de réalisme sur les effectifs nécessaires et en adéquation avec le marché.
Le mot diabolique est lâché: marché. Oui ! il faut que l’université cesse de décrier le monde professionnel (en premier lieu par ignorance) et réalise enfin le grand écart que lui impose sa mission première d’être un lieu de savoirs mais aussi et c’est là son challenge, un lieu de savoir-faires. A cette seule condition l’université pourra réussir et marquer sa différence et sa valeur vis-à-vis des recruteurs.
L’effort doit-il venir uniquement des universitaires ? non !, la perte des idées préconçues doit aussi avoir lieu chez les employeurs afin qu’à l’image de la situation anglaise un philosophe soit employable dans une banque, un historien puisse aussi faire du marketing. Ce ne sont bien sûr que quelques exemples.
Sur le blog de Bernard Salanié
En France, on se contente de mettre les individus dans une case, jugeant les individus sur leurs diplômes et trop peu sur leurs potentialités. Patrick Fauconnier dans « La fabrique des meilleurs » livre un constat désolant de cette triste réalité. Pour reprendre le sous titre de cet ouvrage on développe « une culture d’exclusion » et celle-ci touche aussi bien les non qualifiés ce qui est déjà inquiétant et socialement suicidaire mais aussi les surdiplômés et là on touche au dramatique.
Mesdames et messieurs les recruteurs, osez, prenez des risques, sachez voir les potentialités , n’enfermez plus de futurs collaborateurs dans des cases qu’ils refusent.
Je plaide coupable, mon péché mignon sur ce blog sera toujours d’essayer de trouver des titres « jeux de mot ». C’est sans doute mon coté Almanach Vermot qui ressort. J’assume et j’en garde sous le coude pour les prochains billets d’humeur (pour éviter l’anglicisme « post », trop souvent rencontré).
Si (Jean) Lassalle ne vous dit rien, « googlez » ce nom et vous saurez tout. Cela m’étonnerai bien que vous n’ayez pas entendu parler de ce député en grève de la faim pour éviter la délocalisation d’une usine de sa circonscription. Après 39 jours, son pari (car c’est est un) est gagné. Sur l’excellentissime blog « la lime » j’ai surpris certain propos chagrins se demandant si en ces temps de crise politique, il fallait en rire ou en pleurer.
Ni l’un ni l’autre et en premier lieu, l’on doit respecter ce choix et l’individu.
« Le respect est la première politesse que l’on doit a autrui ».
Catherine Ney dans son éditorial du jour sur Europe 1 a mis le doigt sur le point essentiel de cette affaire : l’engagement. En ces temps confus où trop de personne trahissent ou abdiquent (l’épilogue du CPE en est l’exemple frappant et avant, combien de démissions « nobles » se sont perdues…) le choix de ce député est exemplaire et courageux.
Au final, et malgré que mon titre ne reflète pas ce bilan, il a gagné. Et ce en cristallisant autour de lui, ceux qui ont le pouvoir de changer (durablement ?) les choses, à commencer par Nicolas Sarkosy, toujours aussi (trop) incontournable.
Cependant, ne soyons pas dupes, l’engagement Japonais d’investir localement n’est peut être qu’une diversion (je ne le souhaite pas). La question des délocalisations et du poids de l’industrie Française est toujours aussi sensible (et non résolue) et ne peut être réduite à cet acte de bravoure (39 jours…faites mieux, messieurs les tristes sirs). La question du chantage doit aussi être analysée, est-ce l’arme ultime de pression ? La crise du CPE aurait t’elle capoté plus tôt si des milliers d’étudiants avaient choisi le jeun forcé ? Que vont penser les investisseurs internationaux de ce pays de malheur où de tels coups fourrés sont possibles ?
Bref, plus de nouvelles questions que de vraies réponses...
Aujourd'hui à Caen, c'était le Carnaval des étudiants...
J'ai été très déçu, en effet, pas un seul déguisement de "Guignol Chirac" ou de type en poubelle marquée C.P.E. Pourtant et à l'initiative généreuse du gouvernement, on leur a laissé plusieurs semaines "libres" pour préparer leur beaux z'habits. Par contre, beaucoup portait fièrement des vestes en carton d'emballage. C'était du meilleur goût. C'est sans doute ça qu'on appelle "revendiquer sa condition de précaire" ?
P.S : Non, je ne déteste pas les étudiants, je mesure combien ils ont de la chance de pouvoir apprendre. J'ai eu moi même cette chance. Penser par soi même en est une autre mais c'est sans doute trop leur demander en première année.
"De la démocratie et de l'intérêt de connaître le sentiment populaire"
- Chapitre 1: le cas de la recherche... moteur de croissance communément reconnu.
1.1: sonder l'opinion: les états généraux de la recherche
1.2: mandater ses propres pseudo experts
- Chapitre 2: allumer un contre feu
2.1: prendre note des recommandations
2.2: de l'utilité des expertises de la communauté comme papier hygiénique
- Chapitre 3: voter discrètement une loi sous couvert de la crise d'une autre (4 avril 2006)
3.1: signer la perte des vrais acteurs de la recherche (à 5 ans)
3.2: nier le rôle de l'université
- Chapitre 4: constater que la vindicte populaire serait calmée par la solution rejetée précédemment (entre autre)
4.1: perde deux occasions de reformer utile
4.2: de l'utilité des stocks de mouchoirs pour les prochaines échéances
Bilan: Pourquoi Nicolas S doit se mettre au kilt et
le Ségolène's style of mon avis sur tout.
Conclusion: tout ça pour ça ?
Je pense aussi qu'il manque une double formation "port de la blouse blanche/lancé de pavés". Ca serait réellement professionnalisant.
Je suis désolé d'initier ce blog par une vulgarité que je réprouve, mais le bilan sordide de la crise du C.P.E me pousse à le faire. Après une lecture attentive de sources médiatiques choisies je me pose cette question : « A quel âge devient on vieux ?... »
J'ai enfin ma réponse: 32 ans. gasp... c'est mon âge.
Je ne comprends donc plus les jeunes, pire je pense à l'inverse de leur motivations profondes. Il est clair que de 16 à 26 (âge d'inaptitude) l'on sait fondamentalement ce qui est bien, vrai, utile. Oserai-je même dire "bon".
(Pour les curieux et les attentifs, je précise que de 26 à 32 ans on accélère son vieillissement tissulaire par quelques traditions au charme suranné telles que le mariage, la parentalité, l’accession à la propriété)
Alors, OUI, les patrons précarophages nous entoure, conspuons les, encourageons les délations.
OUI, l'immobilisme et le dialogue de sourd doivent devenir les deux nouvelles mamelles de notre belle république. Liberté, non Egalité des chances, Fraternité syndicalo-lycéenne. Voilà notre belle devise. Le monde est beau, l'économie collectiviste y est florissante et la croissance immodérée qui en découle prend à son bord chaque futur salarié avide de sécurité de l'emploi. Un Austerlitz social moderne.
Mais j'y pense, c'est le printemps. Tout ça n’est sans doute, alors, qu’une nouvelle montée de sève révolutionnaire comme j'en ai toujours observé à la même époque durant mes "folles années" universitaires. Avec un bac+8 en poche (seul endroit où il me sert) je pense être un observateur certifié. Que dire ? Que la constance des engagés politiques, faisant carrière en première année et parcourant sans relâche la distance cafeteria-cité U force le respect. Je suis sûr que j'en reconnaîtrai certain si l'envie me prenait de parcourir les campus que j'ai connu. Il est vrai que ces hauts lieux de la connaissance sont le véritable rendez vous des consciences modernes.
Mesdemoiselles, Messieurs, le vieux con vous salue bien.
« Tout ça pour ça ? », fin de l’acte.
Pour les lecteurs avertis, cette pantalonnade sera bientôt disponible chez Raffa-Villeplon éditions.