20.10.08

Jamais deux sans trois


Je réagis certes un peu tardivement, mais les plus à l'écoute d'entre vous aurons sans doute entendu parler de la polémique autour de la non attribution à Monsieur Jean Claude Chermann du prix Nobel de Médecine et Physiologie 2008 , au même titre commun que Mr Montagnier et Mme Barré-Sinoussi. Cela pour leur découverte commune du V.I.H en 1983.

(VIH: Virus de l'Immunodéfience Humaine agent causal du syndrome de l'immunodéficience acquise ou SIDA)

L'histoire et la tradition veulent que pas plus de trois personnes se voient remettre ce prix. Cette année toute l'attention s'est focalisée autour du troisième récipiendaire: l'Allemand Harald zur Hausen, dont les travaux sur les virus des papillomes et leur potentiel oncogénique sont de très grande valeur. Aucune remise en question ici, autre que mettre papillomes et VIH ensemble c'est soit vouloir faire aux yeux des médias non spécialisés un package promotionel du genre "vive la virologie" soit plus prosaïquement au plan biologique confondre torchons et serviettes (les deux sont en tissus ?) soit enfin vouloir cautionner une troisième voie plus nébuleuse...

En effet, si cette année l'académie Nobel voulait a juste titre récompenser la virologie (et mettre ainsi un coup de projecteur bienvenue sur la qualité des recherches et les avancées Françaises dans ce domaine, cocorico) elle a aussi de façon éhontée niée le rôle fondamental qu'a joué Mr Chermann lors de la découverte du VIH.
L'académie a également, à mon humble avis, fait étalage de sa froideur et de son classicisme pour évincer cette personnalité à part, dont l'acharnement à développer un vaccin contre le VIH force le respect faute de susciter un enthousiasme mérité (pour rappel: des armées de chercheur avec les moyens colossaux de big pharma cherchent le même Graal thérapeutique... mais commercialiser des antiviraux fort onéreux est bien plus directement rentable et porteur de résultats tangibles). Syndrome du court termisme, pathologie des financeurs pusillanimes.

Je ne fais pas le naïf emprunt d'un bel idéal d'équité, ni l'apologie de David contre Goliath mais force est de constater que Mr Chermann est une voix à entendre et un avis expert sur le sujet du VIH. J'ai eu la chance d'être reçu par lui dans ses locaux de recherche d'Aubagne pour un entretien d'embauche. Lequel n'a pas débouché sur mon recrutement mais je ne lui en tiens nullement rigueur d'autres plus compétents que moi ont brigué légitimement cette place. 
Je sais juste que la teneur de notre entretien dont le contenu restera privé a terminé de me prouver que ce chercheur était "à part" (dans ma bouche cela veux dire... dans le bon sens du terme) en effet j'avais entendu parler de sa réputation avant (j'ai aussi, à mon modeste niveau fait de la recherche en virologie du VIH...) mais de façon fragmentaire et assez partisanne (devinez dans quel sens). 
Etre un chercheur de conviction est une qualité. Avoir des principes et une éthique est hautement respectable, n'en déplaise aux esprits classiques trop prompts à suivre le troupeau. 
Alors, sans doute il existe une ligne ténue entre un vain entêtement et vraie conviction profonde (idée de génie ?) et peut être reproche t'on à Monsieur Chermann de marcher tel un funambule sur cette ligne que peu savent parcourir en restant crédible. 
Je ne me fais malheureusement pas d'illusion. A l'heure où Mr Chermann recherche courageusement et à juste tire de nouveaux financements pour aller plus loin dans "ses découvertes" (oui, lisez ses publications) cette "histoire" va s'éteindre d'elle même. Les regrets (sincères ?) de ses anciens collègues, prix sous le bras n'y changeront rien (les palmes ne sont elles pas plus belles quand on est pas obliger de les partager ? belle communauté scientifque des idées et du partage...) Après tout l'économie mondiale est en crise et ce petit fait divers de la Science peut bien attendre (dites ça aux malades que les soubresauts boursier indifférent)

On sera donc passé à coté de deux belles occasions: 
récompenser (pour une fois) un esprit original et frondeur de l'ordre scientifique établi
mettre en avant, seule, la virologie des papillome au travers d'un prochain prix 2009 
le tout pour faire bien mieux et plus utile que de la "minorité de blocage".
Merci et bonnes recherches Mr Chermann

19.10.08

Soyons libéraux... et forts

En ces temps de récession, de crise économique, de brouillard et de temps gris
dont la cause ne peut être imputable* qu'aux seuls et uniques ultralibéraux (aussi: ultra-compromis, ultra-égoïstes, ultra-cupides, ultra-inhumains). 

Je vous propose, pour ma part, juste de (re)devenir de "simples" libéraux.
(cela date un peu mais cela ne fait jamais de mal...)

* Lisez la presse (la bonne: de gauche donc) ils sont tous d'accord là dessus.

6.10.08

Copies... qu'on forme

Je ne sais plus qui disait: "le propre des grands artistes c'est d'être copié"
alors je vais être très basique, et reprendre in extenso l'excellente idée de Lomig (vue sur son blog, hautement recommandable) les conseils de lecture (© Lomig)

J'admet au passage mon manque de culture économique "hard core", car j'aurais aimé pouvoir écrire ce que j'espère vous inciter à lire. 
Je laisse donc cette qualité à d'autres avec bien plus de talent que moi.

- Pendons les libéraux et courts (bien voyons)
- Paulson la cloche ("limez", c'est bon pour vous)
- 1929, c'était le bon temps ! (Telos... à moelle ?)
- La récession: départ ?
- Marx a gagné (le droit de se taire !)
- Finances publiques (le livre de chevet incontournable)

Je dis: "vive la crise !" Cela inspire, on a jamais lu autant de bons articles et de bon posts, tous signés du sceau du bon sens
Merci à vous économistes, blogueurs, esprit rebelles.

 

5.10.08

La croissance... de l'engagement

Alors que la France est clairement en récession (n'est ce pas Monsieur Fillon !) il est de temps de riposter, car la meilleur défense est l'attaque.
En janvier dernier une commission de sages, présidée par Mr Jacques Attali livrait au président ses remedes pour libérer la croissance
(un vrai succès de librairie alors que le dit rapport est en libre accès sur Internet...)
Sous les ors de l'élysée, Nicolas Sarkosy devant un pareterre de journalistes affirmait, péremptoire:  "Nous suivrons vos recommandations" (Comprenez: "nous essaierons de les faire passer dans "mes" 5 ans et c'est pas gagné..."
La prudence et la paix sociale l'avait néanmoins incité à en exclure d'entrée et publiquement 3 ou 4 beaucoup trop osées, bref.

Octobre 2008, où en sommes nous...  
(copie de la page web au 3/10/08 ci dessous)

Pour déformer les propos d'un humoriste: "La france est au bord du gouffre..." 
A t'elle fait, depuis, un grand pas en avant ?
Chacun a son opinion mais la réponse, vue du coté de cette commission Attali est " ça avance..." (bah, tiens !!!)
La croissance libérée a donc son site web (il faut au moins ça) et désormais je suis tranquille le pays va mieux (je le sens, c'est comme un parfum dans l'air: les gens sourient, sûrs de lendemain qui chantent...) 
Soyons néanmoins honnête avec Jacques et son ami Nicolas, ce fameux rapport n'a(avait) pas prévu un chapitre "décisions à prendre en cas de crise économique mondiale" (la quelle, on se le dise, ne touchera pas/peu la France, au même titre que le nuage de Tchernobyl a, à l'époque, élégamment contourné la France)

Brave gens dormez tranquille, le gouvernement veille. 
Je suis enfin rassuré ! et au fait "pour ma retraite ?"

4.10.08

Pendons les libéraux et courts...



Désolé, pour le titre mais j'aime bien relativiser
les terribles nouvelles actuelles ;)

Enfin, un billet un peu ancien mais tellement vrai sur le très recommandable blog
"La lime" de F Boizard

merci Monsieur Sorman



A lire sur le blog de Guy Sorman

Trop ou pas assez de libéralisme ?... faites vous un avis

Du bon sens, mon Dieu du bon sens... (enfin)



Lu sur cette page


Faute que ça soit l'économie... le cerveau de certain fonctionne encore, ouf



30.7.08

C'est bientôt fini cette supercherie !

Taxons les Mutuelles, la bonne idée...

Un peu de bon sens, la sécurité sociale (son histoire) fût crée après la guerre, 
profitant par la suite et à plein d'une période exceptionnelle (en premier lieu sur le plan économique mais aussi démographique...) qu'on a baptisé les 30 glorieuses. 
La sécu: sa genèse et son but sont ô combien louable (utile, nécessaire même) mais désormais ce système est à l'agonie, et qu'on arrêtes de nous dire que c'est la faute unique des abus des tricheurs ou de médecins complaisants (c'est parfois vrai mais trop facile) ce système est à l'agonie, pourri de l'intérieur et si nous n'étions pas obligé pour la plupart d'entre nous d'y cotiser obligatoirement (voir la définition de "racket") cela pourrait faire sourire. Là c'est dramatique.

Tout parallèle possible avec notre système de retraite n'est pas fortuit.
"Demandez le modèle Français, demandez !!!"

Quelques liens pour finir :
sortons de la sécu
sortons de la sécu (suite)
sortons de la sécu (3)

29.7.08

"Dit papa ! tu votes quoi ?..."

A que voilà une épineuse question, que mon ainé, fort heureusement pour moi ne m'a pas encore posé.
Laissons lui le temps de profiter de son enfance.
Quant à moi, trop naïf, trop insouciant et profitant d'une jeunesse tranquille que je souhaite au plus grand nombre je n'ai jamais vraiment pris le temps de poser cette question à mon père. Je n'en ai même jamais senti le besoin comme si l'ambiance familiale se chargeait pour moi de me rappeler que certaines questions sont difficiles à aborder, du moins par la bonne face pour tenter la métaphore alpestre. Que lui répondrai-je à mon fils ? Que dire à ceux qui aujourd'hui me demanderaient où je me situe politiquement ?
Plus jeune et de façon sourde j'ai toujours senti que j'étais à droite. Comme c'est facile, confortable, d'être du bord politique de son milieu, de ne manquer de rien et que pour aggraver le tableau, constater que les possédants favorisent les possédants. Et puis vient un jour ou l'on se pose des questions, ou on croise des gens qui véritablement souffrent et qui parfois heureusement sont aidés et dont les porte paroles affichent fièrement leur couleurs, socialistes, communistes.
Ah ! mais, alors la gauche c'est la solidarité, l'égalité et tant de chose jolies, profondes, souhaitables que honteusement la droite foule du pied ?
Mon fond catholique bon teint (au quel je tiens et que j'assimile vaniteusement à une patine harmonieuse sur un vieux meuble) résonne au fond de moi et me pousse à y croire, flute ! zut ! je "dois" absolument être de gauche.
Manque de pot, les années 80 qui voient mon éveil timide à la chose politique, voient aussi les résultats miraculeux "des" politique de gauche. La société a changé, l'économie aussi et elle ne nous a pas attendu, désormais et depuis maintenant plus de 30 ans, l'état dilapide gaiement au gré des gouvernements et de ses lois éclairées, l'héritage politique et philosophique de la France et de ses idées.
Au grand tout mou succède le petit hyperactif, en digne successeur de sournois 1er. Au final, toujours plus de dirigisme et toujours plus d'état. Et c'est là que le déclic se fait. Pourquoi l'état, notre "belle" république saurait elle mieux que moi ce qui est bon 1) pour moi (qui n'a jamais été égoïste ?) 2) pour les taxis, les lamaneurs, les imposés à l'ISF, les allocataires du RMI, les patrons de PME nos voisins marocains et ses fils Français, l'homosexuel bouddhiste ?
Et mieux, cet état idéal parviendrait par sa formidable efficience à contenter tout ce beau monde !!! Tiens, le voilà enfin le modèle Français qu'aucune nation n'a suivi. Supercherie, Duperie.
L'état dans son utopie dirigiste, sa dérive égalitaire, heureusement pour moi (nous) ne m'a jamais interdit d'utiliser mon cerveau, d'orienter mes lectures...
Désormais, j'ose affirmer que j'utilise sans pudeur et j'espère efficacement une partie longtemps atrophiée de mon esprit : la raison. La raison qui me pousse à considérer que seule la philosophie libérale est à même de pouvoir changer des choses dans ce pays. Diantre, devenir un être raisonnable et raisonné fait-il de moi un pestiféré ? ou une espèce rare ? On m'avance (entre autre) les arguments de la liberté fondamentale, de la responsabilité individuelle, du respect de la propriété, du libre échange. Je les ai toujours voulu ! je suis donc Libéral.
Ma raison m'a parlé, je l'ai écouté. Si cela vous déplait je vous en laisse le droit le plus entier (pire, je respecte votre choix et ce avec grand plaisir) mais lisez, voyez autour de vous, regardez quelles solutions pourraient être mises en oeuvre (osez prétendre que ce pays va bien ?) je n'en vois pas d'autres que le libéralisme. (je pencherai même par conviction vers l'ordolibéralisme, question de tendance profonde).
Et à ceux qui me rient au nez en montrant du doigt les ravages visibles du capitalisme, je rétorque que si jamais le libéralisme n'a nié la profonde dimension sociale de l'homme, il aussi toujours du subir ses bas instincts: avarice, ambition et autres maux. Des exceptions ont veut faire la régle ? accordez au libéralisme la présomption d'efficacité à défaut de celle d'innocence.
Je crois donc en l'humanité, non en l'homme et que, oui, le libéralisme est enfin un socialisme crédible.

Ajoutez à cela la bien-pensance générale, la lobotomie entretenue de l'esprit critique de mes concitoyens et ce soucis profond et exemplaire de l'intérêt général dont font preuve nos fins politique et vous obtiendrez l'écho et la place qu'a aujourd'hui le libéralisme: une niche, ce qui a toujours empêché ces idées d'avoir un vrai public et une légitimité méritée.